Offard, la poésie du papier

Exposition à l’hôtel Goüin (Tours) – Du 18 juin au 31 août

Un lieu que je rêvais de découvrir

Je suis enfin entrée dans l’hôtel Goüin.
Cela faisait longtemps que je passais devant ce joyau de la Renaissance en me promettant : « un jour, j’irai ». Cet été, l’occasion était trop belle — une exposition que je ne pouvais pas manquer : Offard, la poésie du papier.
Un symbole tourrangeau qui fête ses 25 ans avec grâce.

Une immersion dans la matière, douce et silencieuse

Dès les premières salles, je me suis laissée happer par les dominos : ces petits papiers décorés, ancêtres discrets du papier peint. Tous plus beaux les uns que les autres. Je les aurais tous voulus. Ils sont numérotés, soigneusement exposés comme des échantillons de mémoire.
Je me suis surprise à imaginer lequel irait le mieux dans mon salon, comme si j’étais au bord d’un choix impossible.

La Loire en panoramique, et l’esprit qui s’évade

J’ai retrouvé dans cette exposition toute l’âme de la Manufacture Offard : à la fois patrimoniale et résolument contemporaine.
Parmi les œuvres, une m’a particulièrement touchée : un panoramique de la Loire, immense, silencieux, comme un tableau de brume. C’est une invitation à ne rien faire d’autre qu’à regarder, et … à revêr.

Un orgue venu du Japon, et des langues de papier

Au premier étage, un orgue de papier m’attendait. Oui, un orgue. Né d’une résidence à la Villa Kujoyama au Japon, il ne chante pas, mais il parle quand même. Il raconte le lien entre cultures, entre matière et souffle.

Et au dernier étage, il y a cette installation : des laies de papier peint tombées du plafond, désarticulées comme des langues de belle-mère. On peut les toucher, doucement. Elles dansent presque. Elles nous renvoient à l’essence du papier : souple, vivant, fragile.

Une exposition courte… mais inoubliable

Cette exposition ne dure que le temps d’un été.
Mais elle m’a laissée avec une envie d’y revenir. Elle m’a rappelé que la main de l’artisan, comme celle du poète, façonne des choses simples mais essentielles.

Si vous êtes à Tours cet été, poussez la porte de l’hôtel Goüin ou le papier a trouvé un écrin.